Peut mieux faire. Si, petit à petit, les femmes investissent la sphère politique, elles n'ont enco re que rarement accès aux fonctions exécutives les plus prestigieuses. C'est la principale leçon tirée par l'Observatoire de la parité, dont la «rapporteure générale», Marie-Jo Zimmermann, a remis hier un rapport à Jean-Pierre Raffarin à la veille de la Journée de la femme. Trois ans après le vote de la loi sur la parité, près d'un conseiller municipal sur deux est aujourd'hui une femme (47,5 %) dans les villes de plus de 3 500 habitants. «Mais la parité reste un enjeu pour la démocratie française», estime Marie-Jo Zimmermann, députée UMP de la Moselle.
Exigence démocratique. Les scrutins de liste ont bien joué leur rôle visant à favoriser l'émergence des femmes dans la représentation politique. Même sans contrainte de parité, les partis politiques semblent avoir compris que la féminisation des listes répond à une exigence démocratique. Les femmes sont par exemple de plus en plus nombreuses dans les conseils régionaux (25 %) et surtout au Parlement européen (40 %). Mais il ne suffit pas d'être élue pour accéder aux fonctions politiques exécutives. Dans les conseils municipaux, par exemple, rares sont les femmes qui occupent un poste d'adjointe au maire. «Je souhaiterais qu'il y ait une certaine honnêteté dans la répartition des postes par rapport à la présentation des listes», explique Zimmermann.
Pour Michèle Sabban, secrétaire nationale du PS et vice-présidente du conseil régio