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Libération

Le Pen positive avant le congrès de Nice.

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Samedi, le président du FN a affirmé ne rien avoir à craindre de Bompard.
publié le 10 mars 2003 à 21h57

Le Pen joue les barreurs de petit temps. Le natif de La Trinité-sur-Mer, habitué, dit-il, aux bourrasques, annonce un congrès du trentenaire à Nice (du 19 au 21 avril) sur une mer d'huile. Devant les délégués parisiens réunis samedi pour le précongrès de la fédération de Paris, le vieux chef a voulu rassurer : le Front n'a pas à craindre de nouveau schisme comparable à celui provoqué en 1998 par la dissidence de Bruno Mégret.

Loin de la retraite. A l'attention des militants déstabilisés par les tensions qui l'opposent à Jacques Bompard, maire d'Orange (Vaucluse) et rival déclaré de l'ambitieuse Marine Le Pen, le patron a sèchement remis les pendules à l'heure. Bompard n'est pas Mégret. Le premier occupait une place importante dans l'appareil FN et avait à disposition pour sa trahison de nombreuses structures; Jacques Bompard, lui, n'est que le «maire d'une commune de 15 000 à 18 000 habitants». «Je ne crois pas, ajoute Le Pen, que la direction d'un mouvement politique soit comparable à [celui] d'une municipalité.» Jacques Bompard se voit donc aimablement prié de rester à sa place d'élu local. Selon lui, «il n'y a aucune chance pour que ce débat s'envenime et aucun risque pour que nous subissions ce que nous avons connu en 1998». Candidat à sa propre succession et «pas près de prendre sa retraite», Le Pen a aussi voulu rassurer les militants qui redoutent une débâcle électorale en 2004.

Du sang neuf. Selon lui, la réforme du mode de scrutin va se retourner contre l'UMP, car, «p