Toulouse de notre correspondant
Les petits partis peuvent aussi avoir de grosses ambitions. Les radicaux du PRG ont carrément celle de réinventer la gauche. Leur président s'invitera au prochain congrès du PS, mi-mai, à Dijon, pour y proposer la création d'un «grand parti politique de gauche européenne, sociale, laïque et populaire» à l'horizon 2007. Les dix pages de la motion que Jean-Michel Baylet lira à la tribune sont déjà entre les mains de François Hollande. Copie devrait en bientôt parvenir au PCF et aux Verts pour la constitution en trois étapes d'un parti qui s'intitulerait «La Gauche». Pour ses amis qui ne sont pas pressés d'enterrer si vite cent deux ans d'histoire du radicalisme, le patron de la rue Duroc a la réponse lapidaire : «De toute façon, c'est ça ou disparaître accrochés à quelques bastions résiduels...»
«UMP de gauche». Nécessité électorale fait loi en politique. La réforme du mode de scrutin menace de déplumer les petites formations de tout élu aux prochaines européennes et régionales de 2004. Jean- Michel Baylet propose à ses partenaires de l'ex-gauche plurielle d'anticiper en passant tout de suite à la moulinette, pour constituer à terme «une sorte d'UMP de gauche».
Il y aurait tout d'abord la mise en place d'une confédération des partis dès cette année, puis d'une fédération en 2004, pour aboutir à des états généraux après la présidentielle de 2007 avec, à l'ordre du jour, la création du parti La Gauche. Quatre ans ne seront peut-être pas de trop pour