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Libération

Luc Ferry , ministre auxiliaire.

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Désavoué par Matignon sur la décentralisation, il apparaît de moins en moins crédible aux yeux des syndicats.
publié le 10 mars 2003 à 21h56

Luc Ferry : menteur ou marionnette ? C'est, depuis une semaine, la question que (se) posent les responsables syndicaux de l'Education nationale, toutes sensibilités et toutes catégories de personnels confondues. Avec une violence qui augure mal de la suite des événements pour le locataire de la rue de Grenelle.

A l'origine de cette crise, l'annonce par Jean-Pierre Raffarin du transfert de plus de 100 000 personnels de l'Education nationale aux collectivités locales, dans le cadre de sa réforme de la décentralisation (Libération du 1er mars). Parmi eux : les «Toss» (personnels «techniques, ouvriers, de service et de santé»), les assistan tes sociales, les médecins scolaires, les conseillers d'orien tation, les psycholo gues... Problème : Luc Ferry explique depuis juillet qu'il n'est «pas demandeur» de tels transferts. Il l'a maintes fois répété, en public comme en privé ; ses collaborateurs l'ont également martelé dans les instances paritaires. Ainsi, le 30 janvier, devant le Conseil supérieur de l'éducation (CSE), où siègent notamment les représentants des personnels et des parents d'élèves. Interrogé par des syndicats sur une possible décentralisation des Toss, Dominique Antoine, le conseiller chargé de la décentralisation rue de Grenelle, avait été catégorique : «Pour nous, ce n'est pas un sujet.» Cette imprudente réponse a été oubliée dans le compte rendu officiel de la réunion du CSE. La veille des annonces de Jean-Pierre Raffarin, un proche conseiller de Luc Ferry assura