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Libération

La fonction publique se crispe

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Les syndicats rencontrent le ministre Delevoye pour parler emplois et salaires.
publié le 11 mars 2003 à 21h58

Arrêts de travail aux impôts, débrayages à la SNCF, préavis de grève à Air France : le climat social devient menaçant dans le secteur public. S'il n'y a apparemment pas de lien entre la défense «d'un service public fiscal de qualité», la protestation contre une sanction frappant un conducteur de train et le refus de la privatisation de la compagnie, la coïncidence de ces mouvements précède de quelques heures les rencontres entre les syndicats de fonctionnaires et leur ministre, Jean-Paul Delevoye.

Hier, les agents de la Direction générale des impôts se sont «fortement mobilisés», selon les syndicats. Le Snui (G10 Solidaires), premier syndicat chez les 90 000 agents, a estimé à 45 % le nombre de grévistes, avec «de grosses perturbations de l'accueil du public, notamment dans les petites communes», allant jusqu'à la fermeture de centres des impôts.

Chez les cheminots du réseau Paris-Est, l'appel des syndicats Sud-Rail et Fgaac (autonome) a été bien suivi : un train sur trois a roulé hier sur les lignes concernées. Motif : la mise à pied conservatoire d'un conducteur ayant franchi d'un panneau d'arrêt.

A Air France, l'impact de l'appel à la grève lancé par neuf syndicats contre le projet de loi sur la privatisation devrait être mesuré aujourd'hui. Demain, les pilotes prendront le relais avec une grève de deux jours pour dénoncer des «atteintes au droit de grève», après des sanctions prises contre un commandant de bord délégué syndical. Quatre syndicats, dont le SNPL (majoritaire),