Après trois années d'excédents, les administrations de Sécurité sociale (essentiellement les caisses de la Sécurité sociale, les hôpitaux et l'Unedic) ont terminé 2002 sur un déficit de 4,7 milliards d'euros. En 2001, elles enregistraient encore un excédent de 4 milliards. Confirmée hier par l'Insee, cette dégradation résulte d'une forte progression des dépenses sociales (assurance maladie et indemnités chômage), conjuguée au ralentissement de la croissance des prélèvements obligatoires impôts et cotisations sociales.
Déficit en hausse. Le chômage est en hausse quasi continue depuis le printemps 2001. En 2002, la tendance s'est confirmée : le nombre de chômeurs indemnisés a augmenté de 7,1 %, et touchait 2, 5 millions de personnes fin décembre. Dans ces conditions, l'assurance chômage a terminé l'année sur un déficit de 3,7 milliards d'euros.
Du côté de l'assurance maladie, les dépenses ont augmenté en 2002 de 7,2 %, beaucoup plus que les 3,8 % fixés par le Parlement.
Pour le gouvernement, la diminution du déficit public, lui aussi en très forte progression, passe par la résorption du chômage et la maîtrise des dépenses de santé. Il y a urgence : avec 3 % en 2002, le déficit a atteint la limite tolérée par le pacte de stabilité européen.
Réforme. Malgré une nouvelle convention prévoyant une hausse des cotisations et un durcissement des conditions d'indemnisation, les comptes de l'Unedic devraient rester dans le rouge en 2003, avec un déficit attendu de 2,4 milliards.
Le gouvern