Comme sur celui de la fonction publique, le gouvernement s'est montré offensif hier sur le front des retraites. Bernard Thibault a appelé «à un nouveau rendez-vous de mobilisation dès avril, à un moment où il est encore possible, indispensable, de peser sur les décisions». Car, pour le secrétaire général de la CGT, «l'écart se creuse entre la déclaration commune des sept organisations syndicales» publiée en janvier et «la philosophie du projet de loi qui se prépare».

Groupe de travail. En fin d'après-midi se tenait la troisième réunion du groupe de travail sur les retraites, qui réunit sous la houlette des ministères des Affaires sociales et de la Fonction publique les organisations syndicales ou patronales représentatives. Celles-ci se sont vu remettre un document de cadrage résumant les objectifs du gouvernement, tels qu'ils avaient été définis par Raffarin le 3 février devant le Conseil économique et social. Mais la discussion prend un tour de plus en plus formel. Et la CFDT apparaît de plus en plus seule à demander d'attendre de connaître précisément les propositions gouvernementales avant de décider d'une riposte syndicale.

Hier, François Fillon, ministre des Affaires sociales, a levé un peu plus le voile sur ses intentions. Il a précisé sur RTL qu'après avoir harmonisé les régimes de retraite sur la base de 40 années de cotisations pour tous, le gouvernement envisagerait de créer une «autorité indé pen dante» ou une «structure paritaire», char gée de décider, si nécessai