Menu
Libération

L'éducation se délocalise en Poitou.

Article réservé aux abonnés
Manifestation chez Raffarin contre les transferts liés à la décentralisation.
publié le 14 mars 2003 à 22h04

Le tract annonce qu'ils veulent «délocaliser Raffarin». Comprendre : le renvoyer à son cher Poitou. Pour ce faire, ils manifesteront aujourd'hui dans le fief du Premier ministre, à Chasseneuil-du-Poitou (Vienne), à l'appel du Syndicat national des agents de l'Education nationale-Unsa. Mot d'ordre : protester contre le transfert de 110 000 personnels de l'Education nationale vers les collectivités, annoncé le 28 février par Jean-Pierre Raffarin. Une répétition générale avant la grève nationale de mardi, à laquelle appellent toutes les organisations syndicales, et la FCPE (fédération de parents d'élèves).

«Double langage». Très remontés, les syndicats maintiennent la pression. Une douzaine d'organisations (1) ont refusé de siéger hier au Conseil supérieur de l'éducation. Selon elles, «le double langage et la politique du fait accompli rompent toute possibilité de discussion et de dialogue». Explication : le ministère n'a pas brillé par sa transparence face à cette instance consultative. Le 30 janvier, Dominique Antoine, directeur de l'administration de l'Education nationale et «monsieur décentralisation» de la rue de Grenelle, y annonçait que les personnels Toss (techniciens, ouvriers, de service et de santé) n'étaient pas concernés par la réforme de la décentralisation de Raffarin. Le passage a été biffé du compte rendu officiel de la réunion.

Et pour cause. Après avoir martelé qu'il n'était «pas demandeur», Luc Ferry aurait finalement proposé au chef du gouvernement de décentr