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Libération

A Montreuil, la droite devra encore attendre

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Brard, sortant apparenté PCF, soutenu par le PS, ne semble guère menacé.
publié le 15 mars 2003 à 22h05

A Montreuil (Seine-Saint-Denis), Chirac et Raffarin inspirent les slogans de campagne : le premier pour attirer, le second pour repousser les électeurs. Le candidat UMP, Marc Gaulin, promet «la paix avec Chirac». Il y ajoute, pour faire bonne mesure, «la sécurité avec Sarkozy». Le député sortant, Jean-Pierre Brard (apparenté communiste), tente de mobiliser en expliquant que «Gaulin et Raffarin, c'est bonnet blanc et blanc bonnet». Une formule immortalisée par son célèbre prédécesseur Jacques Duclos qui, en 1969, caractérisa ainsi les deux candidats de la droite présents au second tour de la présidentielle, Pompidou et Poher. Mais, à Montreuil, la droite ne pèse pas grand-chose : 23 % au premier tour de la législative de juin 2002, 33 % grand maximum en comptant les voix d'extrême droite. Le vrai danger vient des concurrents de gauche. Jean-Pierre Brard le proclame dans ses tracts : «N'oublions pas le 21 avril, pas de dispersion !»

Réélu en juin 2002, il a été invalidé six mois plus tard par le Conseil constitutionnel. Au cours de la campagne, le PCF avait couvert la ville d'affiches qui invitaient à se mobiliser contre la droite et l'extrême droite. Le Conseil y a vu un appel implicite à voter Brard. Cet affichage n'étant pas intégré aux comptes de campagne, il a estimé que «la violation du code électoral avait revêtu un caractère massif». L'an dernier, l'indéboulonnable député-maire de la troisième commune d'Ile-de-France (Montreuil compte plus de 90 000 habitants) n'a été r