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Libération

Quatres motions minoritaires sur le front

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Les opposants n'arrivent pas à bâtir de coalition alternative.
publié le 15 mars 2003 à 22h05

La guerre de succession n'est pas encore déclarée. Personne n'est candidat pour remplacer François Hollande au poste de premier secrétaire. Au congrès de Dijon, à la mi-mai, quatre motions vont pourtant concurrencer celle de l'actuel patron du PS. Parmi les opposants, les avis divergent sur la conduite à tenir d'ici là. Henri Emmanuelli se dit prêt au dialogue avec Marc Dolez et Arnaud Montebourg, «s'ils le souhaitent» pour bâtir «une majorité alternative». Le premier secrétaire fédéral du Nord, lui, répète qu'il ne roule «ni pour ni contre personne» et n'exclut «aucune hypothèse». Quant à Montebourg et Peillon, ils projettent de «discuter avec tout le monde». Notamment avec François Hollande, parce que «ce n'est pas dans son intérêt de n'obtenir que 54 % à Dijon». Petit inventaire des différences.

Emmanuelli, Mélenchon : les artilleurs

Henri Emmanuelli et Jean-Luc Mélenchon prétendent «déplacer le centre de gravité du parti». Vers la gauche, évidemment. Les co-leaders du Nouveau Monde veulent «sortir de l'impasse libérale» et promouvoir une «économie plurielle soumettant la sphère marchande à une régulation politique forte». Ils souhaitent que le PS «sorte de l'ambiguïté» en choisissant Porto Alegre plutôt que Davos. La retraite par répartition à 60 ans, le niveau des pensions sont, pour eux, des «acquis sociaux» intouchables. Comme Montebourg et Peillon, les deux artilleurs du Nouveau Monde, qui prétendaient, en septembre 2002, faire «feu sur le quartier général», considèren