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Libération

Raffarin porte son bébé jusqu'à Versailles.

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Le Congrès convoqué pour approuver le projet de décentralisation.
publié le 17 mars 2003 à 22h06

C'est le jour de gloire de Raffarin. Quand il montera aujourd'hui à la tribune du Congrès, convoqué à Versailles, l'ancien président de la région Poitou-Charentes réalisera son rêve : inscrire l'«organisation décentralisée» de la France dans la Constitution. Car s'il est un dossier qu'il a porté de bout en bout, bravant les critiques du Conseil d'Etat et le désintérêt des Français, c'est celui de la décentralisation. Jacques Chirac a donc réuni le Congrès pour approuver le grand oeuvre de son Premier ministre. Les parlementaires en profiteront également pour ratifier la création d'un mandat d'arrêt européen.

«Symbolique». La crise irakienne aurait pu retarder l'adoption de ces deux projets. Le PCF avait d'ailleurs demandé à Chirac de consacrer la réunion de l'Assemblée nationale et du Sénat (1) à la guerre en Irak. Rien n'y a fait. Pas question de priver Raffarin de son grand soir institutionnel. Parmi les innovations majeures : l'inscription de la région parmi les collectivités locales, le droit à l'expérimentation qui va permettre à certains territoires de déroger à la loi, ou encore la création du référendum local.

«Une réforme avant tout symbolique», reconnaît un député UMP. Socialistes et communistes vont donc voter contre cette «pseudo-décentralisation» qui conduirait, selon eux, au «démantèlement de l'Etat» et à un «marché de dupes» pour les élus locaux. Mais Raffarin n'a pas grand-chose à craindre de cette grand-messe. «Le seul à droite qui aurait pu peser contre cette