Le front syndical se dislo que. Et contre-attaque en désordre. Les uns (CGT, FO, Unsa, FSU) préparent une journée d'action public-privé sur les retrai tes pour le 3 avril, les mêmes, renforcés par la CFTC et la CFE-CGC, appellent à une grève générale dans la fonction publique pour le même jour : la belle unité syndicale sur les retraites n'aura duré que deux mois.
Hier, la CFDT a rompu les rangs, accompagnée de la CFTC. Motif : Force ouvrière et la CGC auraient «trahi» l'esprit et la lettre de la déclaration commune des sept syndicats (CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC, Unsa et FSU) publiée le 7 janvier. Vendredi dernier, en pleine «concertation» avec les hauts fonctionnaires du ministère du Travail, FO et la CGC avaient émis des réserves sur la principale revendication de la CFDT : que les travail leurs qui ont accumulé 40 années de cotisation puissent partir en retraite, même avant d'avoir atteint l'âge de 60 ans. «Nous allons poser la question de confiance à nos partenaires», prévenait hier le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, dans une interview à Libération. De fait, la réunion des sept centrales syndicales a été hier l'occasion d'une explication «franche et digne» entre la CFDT et FO. «La déclaration du 7 janvier est morte», en a conclu Jean-Marie Toulisse, le négociateur de la CFDT. Son homologue de FO, Bernard Devy, rejette l'accusation : «En fait la CFDT est dépitée de n'avoir pas reçu du gouvernement une réponse sur sa principale revendication. Elle cherche un