La bonne vieille assurance-maladie, après 58 ans de bons et loyaux services, va-t-elle être fondue dans une Couverture maladie généralisée ? C'est ce que propose le rapport confié par le ministre de la Santé à Jean-François Chadelat, inspecteur général des affaires sociale (Igas).
La version provisoire de ce document d'une trentaine de pages, qui sera officiellement remis début avril après d'ultimes retouches, a été une dernière fois discutée par les membres du «groupe de travail» chargé de définir une nouvelle frontière entre l'assurance maladie obligatoire et les couvertures complémentaires : mutuelles, prévoyance d'entreprise ou assureurs privés. Mais déjà l'idée d'une Couverture maladie généralisée (CMG) a provoqué une levée de bouclier de certains syndicats, en particulier de Force ouvrière, qui y voit «une provocation à l'encontre des assurés sociaux». L'idée est simple : étendre le principe de la CMU (couverture maladie universelle), afin que tous les gens aux revenus modestes aient droit à une prise en charge totale ou partielle de leur complémentaire-santé. Sous condition de ressources, le rapport Chadelat préconise «une aide à l'achat de l'assurance maladie complémentaire de base».
«Chèque-santé». Aujourd'hui, la CMU bénéficie à quatre millions et demi de personnes, celles dont les revenus sont inférieurs au minimum vieillesse. Pour la très grande majorité d'entre elles, la CMU n'apporte qu'une complémentaire gra tuite, puisqu'ils au raient de toute façon, été couver