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Libération

Bercy pique dans les portefeuilles.

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Rigueur oblige, le gouvernement supprime 1,4 milliard d'euros de crédits à plusieurs ministères.
publié le 21 mars 2003 à 22h15

Les bruits de guerre en Irak ont éclipsé le premier véritable acte de rigueur du gouvernement. Le Journal officiel a publié le 15 mars un décret d'annulation de crédits à hauteur de 1,4 milliard d'euros dans différents budgets civils. Hier, devant le gouvernement, Jean-Pierre Raffarin a justifié cette mesure par la nécessité d'«affronter le ralentissement de la croissance internationale». Mais, à la différence du gel décidé en février, qui portait sur 3,9 milliards d'euros, l'annulation est un véritable couperet. Grosso modo, elle divise par deux les crédits civils supplémentaires votés par le Parlement en décembre.

Du côté de Bercy, le discours se veut rassurant. Alain Lambert demeure ferme sur les principes : l'Etat dépensera les 273 milliards d'euros votés par le Parlement, ni plus, ni moins. Une annonce qui fait mine d'ignorer que Bercy a décidé de supprimer les 11 milliards de «crédits de report», accumulés sur plusieurs années, pour ne conserver qu'un petit reliquat de 2002 : environ 700 millions. Résultat, alors qu'en 2002 l'Etat avait contribué à la croissance, il devrait cette année, contribuer au ralentissement économique. Parmi les lignes budgétaires annulées, quelques victimes ne feront pas pleurer les Français : la Direction générale des impôts devra se passer de 24,6 millions de «dépenses diverses», comme les services généraux de Matignon (-2,6 millions). Mais à l'heure des fermetures de Metaleurop et de Daewoo, la ligne «reconversion et restructurations industr