La gauche a regagné hier un siège à l'Assemblée nationale. Outre la large réélection de Jean-Pierre Brard (apparenté communiste), sans surprise à Montreuil (Seine-Saint-Denis), l'opposition a récupéré la 3e circonscription d'Eure-et-Loir où François Huwart (PRG) s'est lui aussi imposé au second tour d'une législative partielle. Avec 55,02 % des suffrages exprimés, l'ancien secrétaire d'Etat au Commerce extérieur du gouvernement Jospin a devancé d'une dizaine de points son adversaire UMP, Claude Térouinard (44,98 %).
«Essuie-glace». Maire de Nogent-le-Rotrou, Huwart récupère un siège de député qu'il avait enlevé en 1997, avant de le perdre en juin 2002. Ces dernières années, cette circonscription «essuie-glace» a pris l'habitude de passer d'un camp à l'autre selon l'état du rapport de forces national droite-gauche. Le succès de François Huwart illustre donc l'effritement de la popularité du gouvernement Raffarin depuis le début de l'année.
Pour l'emporter, le candidat de gauche, fort de huit points d'avance après le premier tour avec 42,20 % des suffrages exprimés, a bénéficié des reports de voix du candidat PCF, Michel Quéchon (3,48 %), qui avait appelé ses électeurs à «se rassembler pour battre le candidat de la droite». A l'inverse, le candidat du Front national, Philippe Loiseau (15,48 %), avait exhorté ses troupes à «ne pas donner une seule voix à l'UMP», pour dénoncer la réforme des modes de scrutin. Cette élection partielle avait été organisée après l'invalidation par le