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Libération

A Paris, gifles, magouilles et ambitions.

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Les manoeuvres continuent comme au temps du RPR.
publié le 25 mars 2003 à 22h20

Règlements de comptes dans l'ancien fief de la Chiraquie. A Paris, les élections internes de l'UMP font resurgir de vieilles pratiques. «J'ai rarement vu autant de magouilles. Les fichiers d'adhérents changent d'heure en heure, on soutire des procurations aux petits vieux, quand on n'entre pas directement avec eux dans l'isoloir !» raconte un jeune cadre de l'UMP, qui ajoute : «Les élections, j'étais contre, ça ne rime à rien. C'est juste de la nourriture pour militants.»

Marchandages. Difficile d'être plus clair, alors que l'élection à la présidence de la fédération de Paris, le 2 avril, est devenue l'enjeu d'une bataille rangée entre Philippe Goujon (tendance Balladur-Sarkozy) et Jean-Pierre Lecoq (estampillé Chirac). Un duel arbitré par Patrick Stefanini qui, malgré sa série de défaites électorales, a été nommé secrétaire départemental.

Dans les permanences de l'UMP, les militants ont pu assister à de curieux marchandages. Ainsi, dans le XVIIIe, la jeune gaulliste Roxane Decorte se dit «écoeurée par ces pratiques d'un autre âge. J'ai vu des adhésions se faire devant les urnes, en argent liquide. Non seulement c'est interdit, mais, à terme, ce business est suicidaire pour nous». «Soulagée» d'avoir été élue, Decorte a dû affronter un candidat parachuté par... Stefanini. Décryptage d'un élu balladurien : «Stefanini veut verrouiller le parti. Il a noyauté les élections pour être sûr d'avoir le comité départemental à sa main.» Et comme tout cela se fait avec la bénédiction de Ju