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Libération

L'UMP, parti virtuel.

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La formation chiraquienne se voulait triomphante, elle accumule les ratés.
publié le 25 mars 2003 à 22h20

Tout avait bien démarré. Un triomphe électoral aux législatives de juin, le RPR et DL qui se sabordent, l'UDF cassée en deux, des caisses bien remplies, un congrès fondateur au Bourget qui fut un succès populaire. C'était il y a quelques mois à peine. Avec ses trois lettres, l'UMP (Union pour un mouvement populaire), qui faillit s'appeler «La maison bleue», ambitionnait de jeter les bases en France du premier «grand parti de la droite et du centre de type européen». Avec des idées à profusion pour l'extérieur et une vraie démocratie à l'intérieur. Mais très vite, le «rouleau compresseur» annoncé s'est mis à connaître des ratés. A multiplier les maladresses, à donner un sentiment d'immobilisme donc à accumuler les critiques.

«Exécrable». En décembre, il y eut, par exemple, la législative partielle des Yvelines où le parti a singulièrement esquinté son image. Le président de l'UMP, Alain Juppé, avait choisi d'en faire un test pour démontrer la force de sa nouvelle machine en affirmant que Christian Blanc, le candidat soutenu par l'UDF, était «n'importe qui» en politique. Au final, ce «n'importe qui» l'emporta haut la main. Electoralement, le parti n'a, pour l'heure, pas prouvé grand-chose. Il vient même de perdre dimanche, lors d'une partielle en Eure-et-Loir, un siège de député conquis en juin. Ce qui fait dire aujourd'hui à un dirigeant de la majorité, proche de Chirac : «L'UMP, ça n'existe pas. Si Raffarin réussit, alors le parti aura le vent en poupe. Sinon...»

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