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Libération

La retraite à 60 ans, fer de lance de la CGT

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Débat sur la revendication prioritaire à défendre.
publié le 27 mars 2003 à 22h23

Montpellier envoyé spécial

La CGT n'est pas Force ouvrière. Et la centrale de Bernard Thibault l'a affirmé hier sur la question la plus sensible, celle des retraites. Le débat était attendu, et pour ne pas le gêner par sa présence, François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, a écourté sa visite : «Je les laisse entre eux», s'est-il excusé. Il est vrai que son apparition dans l'amphithéâtre du Corum, à Montpellier avait provoqué force sifflets. Hors sa présence, la CGT a donc pu vider son sac. Il s'agissait de décider ce qui doit être la revendication «pivot» de la CGT. Pour la direction, c'est «le droit effectif de la retraite à 60 ans qui est le repère collectif fondamental pour tous les salariés». Sous-entendu, les «37,5 années de cotisations pour tous», défendues par Marc Blondel, doivent être remisées au second plan.

Arguments. Pendant deux heures, les représentants des fonctionnaires ou des services publics ont tenté de renverser la tendance. Comme Bruno, membre d'un syndicat des personnels hospitaliers, qui exigeait l'inscription en lettres d'or des «37,5 années et du maintien des régimes spéciaux». Ou encore Patrick, du secteur santé du Calvados : «Je ne comprends pas pourquoi 37,5 années ne seraient pas une bonne revendication. C'est ce que veulent les salariés.» «C'est la crédibilité même de la CGT qui est en jeu», avançait aussi Baptiste Talbot, des territoriaux de Seine-Saint-Denis.

Certains militants du privé ne semblaient pas insensibles à l'argumentaire : un