Bruxelles (UE) correspondance
Fini le bricolage. L'Union européenne est décidée à donner un statut officiel et un financement communautaire à ses partis politiques. Le Parlement européen et le Conseil des ministres des Quinze examinent une proposition de règlement adoptée par la Commission fin février. Les mouvements politiques européens attendent depuis longtemps une plus grande sécurité juridique. Mais côté budget, ils se serreront la ceinture.
Les partis politiques européens ont été consacrés par le traité de Maastricht, mais n'ont jamais été dotés de cadre légal. Du coup, ces organisations, qui réunissent des partis nationaux aux sensibilités voisines, se sont structurées chacune à leur façon. Outre les contributions de leurs membres, elles vivent grâce aux locaux, personnels et subventions accordés aux groupes parlementaires du Parlement européen. Pour 2003, le budget du Parti populaire européen (PPE) s'élève à 2 millions d'euros, celui du Parti des socialistes européens (PSE) à 600 000 euros, les libéraux et les Verts fonctionnant avec 450 000 euros.
Ce système est dans le collimateur de la Cour des comptes européenne. En juin 2000, elle a estimé que le financement sur le budget du Parlement était illégal car sans base juridique. Le bureau du Parlement a tenté de régulariser la situation en permettant aux groupes d'accorder 10 % de leurs moyens en personnel et 5 % de leurs dotations aux partis politiques européens. Et il a demandé à la Commission de faire une proposition