Les sinistrés de l'ex-gauche plurielle sont fauchés. Alors que se préparent déjà les campagnes régionales et européennes de 2004, écologistes, communistes et souverainistes de Jean-Pierre Chevènement sont loin d'avoir épongé les dettes accumulées après leurs échecs électoraux de l'an dernier. Chez les Verts où 80 % des candidats aux législatives sont restés sous la barre des 5 %, on va devoir se serrer la ceinture pendant toute la législature. Au PCF, il faut vendre, licencier et faire appel à la générosité pour payer le score calamiteux de Hue à la présidentielle (3,37 %). Quant au Mouvement républicain et citoyen de Jean-Pierre Chevènement (1,04 % aux législatives) il a décidé de faire voyager en seconde classe et mise sur ses adhérents pour renflouer les caisses.
Les Verts prêts à investir dans la pierre
Les Verts vont devoir militer dans l'austérité. Après la grande pagaille du 21 avril, les écologistes ont payé très cher le retour brutal au vote utile : sur 445 candidats, 350 n'ont pas franchi la barre des 5 % qui donne droit au remboursement des frais de campagne. Pour ses candidats bredouilles, le parti a dû emprunter 2,2 millions d'euros. Pour Guy Hascoët, ancien secrétaire d'Etat à l'Economie solidaire, la situation n'est pas désespérée : «On a déjà survécu à de grosses défaites électorales et quoi qu'on dise, les Verts sont aujourd'hui plutôt mieux organisés qu'hier.» L'équation est simple : il faut réduire les dépenses, sans trop compromettre la capacité militante d