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Libération

Nice: la gestion Peyrat bloquée par la suspicion

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Le maire UMP tente de prendre ses distances avec ses proches accusés de corruption.
publié le 29 mars 2003 à 22h25

Nice envoyé spécial

Interdit de rigoler : l'ex-FN Jacques Peyrat, maire UMP de Nice, assure désormais «faire confiance à monsieur le procureur de la République». Quel retournement ! Si après avoir raillé publiquement Eric de Montgolfier, Peyrat se fait aujourd'hui tout miel, c'est que la justice, saisie de faits de corruption et trafic d'influence, a démasqué une équipe coachée par l'un de ses fidèles, Michel Vialatte, patron des fonctionnaires de la ville. Selon les enquêteurs, cette équipe s'appuyait sur le marché des bureaux d'études du grand stade du Ray, censé voir le jour à l'horizon 2006, pour contrôler d'autres marchés.

Abandons. Du coup, la suspicion touche désormais tous les actes de la municipalité. Gênant. Et paralysant pour le maire. Certes, sa majorité reste soudée derrière lui. «Et la mairie n'est pas en panne», jure Jacques Peyrat. Mais l'ancien compagnon de Jean-Marie Le Pen traverse sa plus grande crise depuis son élection à l'hôtel de ville en 1995. Ce qu'il appelle la «tourmente» menace son action dans ses fondements. Il a laissé entendre vendredi, en conseil municipal, qu'il allait abandonner deux des trois projets qui faisaient le socle de son deuxième mandat : la construction du stade et celle d'une nouvelle mairie. On avait qualifié le futur stade de «chaudron» ; la marmite bout déjà (le préfet conteste la légalité du marché), et c'est Peyrat qui cuit dedans.

Il a si chaud aux fesses qu'il va saisir la chambre régionale des comptes, «afin qu'elle vérifie