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Libération

Jospin se paie le NPS devant les militants.

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A Paris dans sa section, il entre dans la bataille du congrès.
publié le 3 avril 2003 à 22h34

Lionel Jospin est arrivé presque à l'heure. Mardi soir, la section socialiste de La Chapelle Goutte-d'Or, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, avait donné rendez-vous à ses militants à 20 heures pour débattre des motions en compétition pour le congrès de Dijon. L'ancien Premier ministre est arrivé à 20 h 07, à pied, un classeur sous le bras. Un petit bonjour à une passante et il s'est engouffré dans le local de la section, rue de Trétaigne, où il est revenu en décembre après avoir quitté Cintegabelle (Haute-Garonne).

«Prétentieuse». Lionel Jospin s'est assis au deuxième rang, à côté de Daniel Vaillant, ses notes sur les genoux pour écouter les intervenants qui présentaient les différents textes. Puis il s'est levé vers 21 h 30 pour aller s'asseoir sur une table un peu à l'écart, de façon à ce que la soixantaine de militants présents puissent le voir. Prenant la parole pendant un bon quart d'heure, le militant Lionel Jospin est alors entré de plain-pied dans la bataille du congrès. Une intervention qui a «soufflé» l'assistance, selon plusieurs témoins, et au cours de laquelle il a tenu à confirmer son soutien à François Hollande, «tant l'enjeu [le] préoccupe». La preuve : «J'ai étudié les motions», a précisé Jospin en introduction. Et il lit «la revue de presse du PS tous les matins».

Dans son laïus préparé, il s'en est pris à «la charge» du duo «rénovateur» du Nouveau Parti socialiste (NPS). Olivier Canzillon, l'orateur local du NPS, «a passé un sale quart d'heure», raconte