Ils sont venus, ils sont tous là. Comme un symbole, les Tiberi père et fils avaient fait le déplacement. Tout ce que la droite parisienne compte d'élus s'était donné rendez-vous, hier soir, dans le huis clos d'un palace parisien. Objectif : l'élection du nouveau chef. Mais pas un vrai chef, «juste une marionnette sans ambition qui représentera un des deux camps», lâche une mauvaise langue issue de DL, visiblement mécontente de voir les ex-RPR se disputer le pouvoir au sein de l'UMP-Paris.
Objectif. Les «deux camps» en question sont ceux de Claude Goasguen, président du groupe UMP au Conseil de Paris, et de Françoise de Panafieu, députée-maire du XVIIe arrondissement. «Tous les deux ont à l'évidence des ambitions pour 2007», reconnaît le juppéiste Patrick Stefanini. Avec, en ligne de mire, l'objectif de faire tomber Bertrand Delanoë, le populaire maire socialiste de la capitale.
Au total, 280 grands élus, dont un tiers de membres de droit, devaient voter pour départager les trois prétendants : Philippe Goujon, balladurien tendance Sarkozy (soutenu par Goasguen), Jean-Pierre Lecoq, candidat officieux de l'Elysée et homme lige de Panafieu, et le toujours minoritaire Michel Bulté, autoproclamé «candidat de l'Est parisien», qui dénonce les «comportements claniques» de la droite à Paris.
Dans une ultime tentative pour «apaiser les tensions», Lecoq a même proposé à Goujon, la semaine dernière, de lui offrir le poste de premier vice-président de la fédération. Mais le candidat balladur