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Libération

Les élus corses divisés sur le projet de référendum

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Jean-Pierre Raffarin et Nicolas Sarkozy se rendent lundi sur l'île pour défendre leur proposition.
publié le 5 avril 2003 à 22h38

Emile Zuccarelli sera bien là. Le député-maire PRG de Bastia avait menacé de boycotter la réunion prévue lundi avec les élus à l'occasion du déplacement de Jean-Pierre Raffarin et Nicolas Sarkozy. Le tandem viendra concrétiser l'annonce faite jeudi soir par le Premier ministre : «d'ici l'été», les Corses auront à se prononcer par referendum sur un nouveau statut de l'Ile. Le maire de Bastia s'oppose à la fusion des deux départements en une collectivité unique. Réflexion faite, l'ancien ministre de Jospin accueillera bien Raffarin pour clamer une fois de plus son hostilité à l'initiative de ce gouvernement qui «donne l'impression de vouloir refuser toute démarche rationnelle et va à marche forcée pour complaire aux nationalistes favorables à cette réforme». Pour Zuccarelli, «la concentration des pouvoirs au niveau de la collectivité unique n'est pas un gage d'efficacité. On décentralise sur le continent et on recentralise en Corse». Des critiques partagées par un certain nombre d'élus de la majorité gouvernementale que Sarkozy s'est employé ces derniers mois à rassurer.

Suppression. José Rossi, le président UMP de l'Assemblée de Corse applaudit des deux mains cette dernière touche de la réforme institutionnelle de la Corse inaugurée par Jospin en 1999 : «Pour la Corse, le choix populaire de juillet 2003 sera un choix historique.» Il estime que le Premier ministre a placé l'Ile «au coeur de la nouvelle République française décentralisée : avec une constitution plus moderne et p