Menu
Libération

Le gouvernement vend son projet corse.

Article réservé aux abonnés
Raffarin et Sarkozy sur l'île pour proposer un référendum.
publié le 7 avril 2003 à 22h39

C'est une visite «pari». Jean-Pierre Raffarin se rend aujourd'hui à Ajaccio et à Bastia avec son ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, pour vendre son projet de nouveau statut. Une synthèse entre les positions des élus qui risque, au final, de contenter peu de monde. Le tout dans un contexte «explosif» : une recrudescence d'attentats visant des bâtiments de l'Etat revendiqués, samedi, par le mouvement clandestin FLNC-Union des combattants qui entend dénoncer «la pression policière» et les «provocations de l'Etat».

Le Premier ministre et son numéro 2 étaient déjà venus en Corse en juillet, promettant de prendre la question à bras de corps. C'est aujourd'hui chose faite, assurent-ils en choeur. Les Corses seront amenés à se prononcer par référendum début juillet pour dire s'ils sont favorables ou non à la création d'une «collectivité unique déconcentrée» et à la suppression des deux conseils généraux existants.

Feu vert. Le gouvernement joue serré. Pour Jean-Pierre Raffarin, c'est l'occasion de donner enfin corps à sa loi de décentralisation. Pour Sarkozy, c'est le moyen de montrer qu'il ne recule pas devant les dossiers difficiles. Il a effectué pas moins de quatre voyages sur l'île pour trouver une issue au débat institutionnel. Devant l'incapacité des élus corses à se mettre d'accord, il a décidé de recourir au référendum. Le 15 mars, lors d'une réunion discrète à l'Elysée, il a exposé ses arguments à Chirac et à Raffarin. Le couple exécutif lui a donné son feu vert. Depu