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Libération

Marine Le Pen et ses amis parlent globalisation.. et succession.

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publié le 7 avril 2003 à 22h39

Et si on réfléchissait ? A quinze jours du congrès du Front national, Marine Le Pen et ses amis de l'association Générations Le Pen ont fait mine de se creuser les méninges, samedi, lors d'un colloque consacré aux «nouveaux enjeux économiques et sociaux face à la globalisation». Trois heures d'exposés aux accents souverainistes, ponctués par une longue digression sur l'Etat-nation du député européen Jean-Claude Martinez. Le tout devant une centaine de sympathisants réunis dans l'hémicycle du conseil régional d'Ile-de-France.

«Désenclaver». Un lieu bien choisi, puisque les élus FN y jouent les arbitres depuis que la gauche et la droite comptent le même nombre d'élus. Cette fois, pas de combat politique, mais un «débat d'idées sans exclusive ni tabous», a promis Marine Le Pen. Depuis qu'elle a pris les commandes de Générations Le Pen en juillet, la benjamine de la famille affiche l'ambition de «désenclaver» le parti dirigé par son père. Et de faire du FN un parti se voulant fréquentable.

D'où la présence, samedi, d'un universitaire dûment encarté à l'UMP. Jean-Richard Sulzer milite dans la circonscription de Nicolas Sarkozy. «Mais je n'ai reçu aucune pression avant de venir», a-t-il précisé. En marge du colloque, ce professeur de gestion, ancien conseiller de Jean-Pierre Soisson (qui dirige la région Bourgogne avec le FN), a estimé qu'«il n'est pas sérieux de diaboliser le FN. Il y a des convergences avec l'UMP. Sur l'Irak, et surtout sur les mesures sécuritaires. Sarkozy est un