Mâcon, envoyé spécial.
On change de nom, on reprend les mêmes (ou presque) et on recommence. Huit mois après l'interdiction d'Unité radicale, groupuscule d'extrême droite dont l'un des membres avait tiré sur Jacques Chirac le 14 juillet, le mouvement se reconstitue. Sous le nom de Bloc identitaire. Les premières assises nationales se sont tenues ce week-end, du côté de Mâcon (Saône-et-Loire), en présence d'environ 80 «délégués».
Les statuts, qui doivent être déposés cette semaine à Nice, présentent neuf dirigeants. Mais les deux principaux restent Fabrice Robert et Guillaume Luyt, qui animaient déjà Unité radicale. Le premier, condamné en 1991 pour incitation à la haine raciale, fréquente depuis dix ans les principaux groupuscules d'extrême droite (3e Voie, Nouvelle Résistance). Le second, ancien responsable du FNJ (jeunes lepénistes), vient plutôt de la mouvance catholique (Action française). Le reste des troupes ne serait guère fourni.
Folklore. Nommé président du Bloc, Fabrice Robert évalue le «noyau dur à une centaine de personnes». Mais les responsables affirment qu'après l'attentat commis par Maxime Brunerie, ils ont «fait le ménage» dans leurs rangs. Ils auraient «tourné le dos au folklore et à la nostalgie» et pris le temps de «virer les trisomiques et les provocateurs» pour «attirer des cadres mieux formés». D'après Guillaume Luyt, «un skinhead aviné n'aurait pas pu suivre les travaux ce week-end». En réalité, le Bloc réunit les militants les plus mûrs. Une autre struc