Bientôt une nouvelle journée d'action sur les retraites, à laquelle appelleraient cette fois tous les syn dicats ? Y compris la CFDT, qui, hier, n'excluait pas cette éventualité. Cet après-midi, au menu de l'ultime réunion du «groupe de travail confédéral» rassemblant syndicats, patronat et les deux ministères des Affaire sociales et de la Fonction publique, figurent les dernières retouches au texte remis la semaine dernière aux partenaires sociaux. Ce document résume en 16 propositions les «objectifs et moyens» de la future réforme des retraites. Il constituera l'exposé des motifs du projet de loi que le gouvernement soumettra en juin au Parlement.

Fatalisme. Les syndicats ne se font guère d'illusions sur la suite qui sera donnée aux demandes qu'ils ont transmises en début de semaine. «J'ai le sentiment qu'on n'ira pas beaucoup plus loin», estime Jean-Christophe Le Duigou (CGT). «Pour l'instant, on reste sur notre faim : nous n'avons toujours qu'un texte très politique qui n'est clair sur rien», regrette pour sa part Jacky Dintinger (CFTC). Quant à FO, son secrétaire général, Marc Blondel, a déjà prévenu qu'il «ne saurait cautionner» un texte qui, selon lui, n'apporte «aucune réponse sur des questions essentielles».

Côté patronal, les artisans de l'UPA et les entrepreneurs de la CGMPE (petites et moyennes entrepri ses) ont un avis plutôt positif. Mais le Medef fait le forcing pour obtenir ce que rejette l'ensemble des syndicats : une loi qui programme d'ores et déjà l'allonge