A tout instant, sur l'Internet, des militants verts mettent en ligne leurs points de vue. Certains s'expriment sur des questions d'actualité : faut-il, pour faire plier Bush, boycotter les produits made in USA ? Les écologistes doivent-ils envisager des listes communes avec le PS dès le premier tour des prochaines élections régionales ? D'autres font circuler des slogans vengeurs et sans nuances : un représentant de la gauche radicale demande «qu'on ne laisse plus parler en notre nom le candidat UDF Daniel Cohn-Bendit», un autre tient à faire savoir que le président de SOS Racisme Malek Boutih est un «ultrasioniste qui joue bien son rôle de beur de service».
Débats virtuels. Au cours des dernières années, les Verts se sont massivement convertis à l'utilisation de ces listes de discussions (envois groupés de courriers électroniques) dans lesquelles circulent informations, opinions et interrogations. Pour le meilleur et pour le pire, le parti écologiste est devenu le plus branché de France. Chaque courant et chaque région ont leur liste. Mais il y a aussi des listes de sous-courants et de groupes locaux, sans oublier les nombreuses listes thématiques. «Si on se laisse aller, on peut facilement se retrouver inscrit sur une vingtaine de listes et recevoir plusieurs centaines de mails par jour», explique une militante de Seine-Saint-Denis.
Au nom de la transparence et de la démocratie, tout militant inscrit peut s'exprimer comme bon lui semble. Et rien ne l'empêche de mettre en lig