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PCF: vifs débats pour la direction.

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publié le 12 avril 2003 à 22h46

Le PCF n'en finit pas de se déchirer. Vendredi, son conseil national (CN) a élu dans la douleur les membres de son comité exécutif au terme de débats animés alors que plusieurs personnalités ont été écartées, tant du côté des «refondateurs» que des «conservateurs». Le week-end dernier, le XXXIIe congrès, réuni à Saint-Denis, avait été le théâtre d'affrontements verbaux lors de l'élection du CN, avec, chose inédite au PCF, la menace d'une liste alternative à celle de la direction. Vendredi, les discussions ont été tout aussi vives. Ancien proche de Georges Marchais, Nicolas Marchand, chef de file des «conservateurs», qui avait finalement accepté de rejoindre la liste de la direction, n'est pas récompensé. Il ne fait plus partie de l'exécutif. «C'est une éviction incompréhensible et irresponsable», a-t-il déclaré, blême. Partisan de l'ouverture du parti, le refondateur Roger Martelli, également écarté, était amer mais refusait la rupture. «Ce n'est pas très bon pour les dizaines de milliers de militants qui nous ont quittés», regrettait-il. Une tentative de verrouillage de l'appareil ? Pour sa défense, Marie-George Buffet, secrétaire nationale réélue dimanche dernier, s'est justifiée en déclarant : «Il s'agit maintenant d'agir et non plus de débattre.» Elle a plaidé pour «une direction militante, celle qu'attendent les communistes». Finalement, la présidence du CN, qui comptait une trentaine de membres, est réduite à quatre. Le comité exécutif passe de 15 à 26 membres où, au c