Les Verts se parlent. Réunis ce week-end à Saint-Denis, les 120 membres du Conseil national interrégional (Cnir, le Parlement du parti) ont abordé les sujets qui fâchent dans un climat que l'un de leurs porte-parole, Yves Contassot, a qualifié «d'apaisé». Les différents courants ont explicité leurs désaccords sur la stratégie électorale pour les élections régionales et européennes de 2004.
Echecs. Par la voix du secrétaire national Gilles Lemaire, la nouvelle direction a rappelé qu'elle avait été élue au dernier congrès de Nantes pour défendre le principe de listes autonomes au premier tour, même si cela devait se solder par des «échecs électoraux».
Les proches de Dominique Voynet et de Noël Mamère, aujourd'hui minoritaires, estiment au contraire qu'il faut militer pour «de larges alliances à gauche» dès le premier tour. La liste séparée ne devant être envisagée qu'exceptionnellement, là où les «positionnements des forces de gauche sont particulièrement insupportables sur des dossiers chers au Verts» ; point de vue défendu par deux candidats potentiels, Jean-Luc Benhamias en région Paca, et Voynet en Ile-de-France.
Yves Contassot est opposée à cette stratégie. En cas de listes d'union, il prédit qu'«on n'entendra que les têtes de liste socialistes et les Verts seront inaudibles dans la campagne électorale».
Recommandation. En choisissant les listes autonomes, les Verts ne sont pas «nécessairement» perdants : l'adjoint au maire de Paris rappelle qu'aux municipales de 2001, le PS