Soulagés, les socialistes. Loin des contingences nationales et, plus encore, des aléas internes du Parti socialiste à quelques semaines du congrès de Dijon, Lionel Jospin, dimanche sur Europe 1 (Libération d'hier), a délivré beaucoup de monde au PS en écartant tout retour sur le devant de la scène. Seul Pierre Moscovici, proche de Dominique Strauss-Kahn, a estimé hier à propos de l'avenir de Jospin que «rien n'est écrit», même s'il l'a jugé, sur RTL, «sincère» en confirmant son retrait de la vie politique active.
«Par définition, les circonstances exceptionnelles, on ne les souhaite pas et on ne les prévoit pas, mais, en même temps, Lionel Jospin existe, il n'est pas retraité, c'est un homme de 65 ans qui a toutes ses forces», a fait valoir l'ancien ministre chargé des Affaires européennes.
«Vieux sage». A l'inverse de Moscovici, de nombreux socialistes estiment que le message essentiel délivré par Lionel Jospin, au-delà de son analyse «intéressante» de la crise internationale, a été de confirmer son retrait de la vie politique. «Le "pourquoi pas" latent», évoqué par Jean-Christophe Cambadélis dans la dernière livraison de la lettre de Socialisme et démocratie, a été définitivement levé. «Le message, c'est : "Je ne suis plus là"», commente Vincent Peillon, à la tête avec Arnaud Montebourg du Nouveau Parti socialiste (NPS).
Pour Henri Weber, l'ancien Premier ministre a voulu dégonfler les sollicitations qui n'auraient pas manqué de poindre à l'approche de «l'anniversaire» du 21