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Libération

Conflit de générations autour de Carignon.

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Des jeunes cadres reprochent à l'ancien ministre de ternir l'image de l'UMP-Isère.
publié le 16 avril 2003 à 22h51

Lyon, de notre correspondant.

La piste n'est pas encore totalement dégagée pour Alain Carignon en Isère. Largement élu samedi à la présidence départementale de l'UMP, l'ancien ministre se heurte à l'hostilité de quelques militants. La plupart sont trentenaires, et ne supportent pas «l'image que ce retour donne de l'UMP et de la vie politique», comme l'affirme Fabrice Marchiol, adversaire malheureux de Carignon, samedi. Celui-ci minimise. Il appelle à l'union, clame son souci d'apaisement.

«Mais l'incrédulité domine», explique Mathieu Chamussy, conseiller régional UMP, et ancien secrétaire départemental du RPR. Démis de ses fonctions à l'automne 2001, en raison de son hostilité au retour de l'ex-maire de Grenoble, Chamussy a longtemps porté seul le fer des opposants à Carignon. Restés en retrait, les parlementaires pensaient neutraliser Carignon en l'acceptant à l'UMP. Ils se sont fait avoir, et commencent à vouloir hausser le ton. Mais, pour l'heure, leurs attaques restent feutrées . Chamussy, lui, continue de se faire entendre. «Depuis lundi, affirme-t-il, certains élus, y compris des maires, renvoient leur carte d'adhérent.» Les défections seraient pour l'instant une demi-dizaine.

Menaces. Au niveau départemental, le responsable de la jeunesse pour l'UMP, Cédric Vial, a démissionné hier, s'estimant «floué, déçu et écoeuré». Selon lui, «le centre national» cautionne, «en ne disant mot», des pratiques «inacceptables» de Carignon. Les opposants dénoncent notamment les inscriptio