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Retraites du public: ce qui va faire mal

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Delevoye va informer les syndicats du contenu de la réforme.
publié le 16 avril 2003 à 22h51

Pour les fonctionnaires, c'est l'heure de l'addition. Le groupe de travail sur les retraites pour les agents de l'Etat, des collectivités locales et des hôpitaux s'est réuni hier, pour la dernière fois. Aujourd'hui et demain, le ministre de la Fonction publique, Jean-Paul Delevoye, reçoit une par une les sept fédérations de fonctionnaires pour leur faire part des orientations retenues par le gouvernement. «Nous entrons dans le temps de la décision», a proclamé Jean-Paul Delevoye hier sur RTL. Il s'est néanmoins bien gardé de préciser ses choix. On le comprend : les mesures en discussion forment un ensemble qui devrait faire grincer bien des dents chez les 5 millions de personnes employées par l'Etat, les collectivités locales et les hôpitaux.

40 années de cotisation

La plus emblématique est déjà connue : l'alignement de la durée de cotisation sur le privé, d'ici à 2008. Présentée comme «équitable», adoubée par la CFDT, elle n'est pas moins douloureuse. Le gouvernement veut faire effectuer au secteur public en cinq ans le chemin que le privé avait mis dix ans à parcourir. Résultat, rien que dans la fonction publique d'Etat, les 580 000 personnes (1 sur 5) qui partent à la retraite d'ici à 2010, devront refaire leurs calculs. Forcément dans un sens plus défavorable.

Niveau des pensions

Comme en 1993, lors de la réforme Balladur pour le privé, l'arbre de la durée de cotisation cache mal une forêt de dispositifs désagréables. Les fonctionnaires devraient se voir appliquer une décote