Comme elle le souhaitait (Libération d'hier), Marine Le Pen fera bien son entrée au saint des saints du Front national, le bureau exécutif, à l'issue du congrès du FN qui s'ouvre samedi à Nice. Hier soir, son père en personne l'a adoubée en jugeant, dans une interview à l'AFP, que cette promotion était «très naturelle, dans la logique des choses». «Elle a toutes les qualités pour ce faire, elle est incontestablement une des personnalités du mouvement qui a percé depuis les dernières élections.»

Dans la foulée, le leader d'extrême droite a levé un coin du voile sur le profil de la personne qu'il souhaite voir mener les listes FN l'année prochaine, lors des européennes, voire des régionales, en Ile-de-France : ce sera quelqu'un de «plus jeune, plus dynamique». Une description qui correspond à Marine Le Pen. Jusque-là simple conseillère régionale du Nord-Pas-de- Calais et membre du bureau politique, elle reçoit ainsi une double consécration. Et l'organigramme du FN prend un peu plus un air d'album de famille, quitte à relancer les critiques sur la «dérive monégasque» de son chef.

En fait, Marine Le Pen devrait se voir bombarder vice-présidente du FN, seul moyen d'intégrer automatiquement le bureau exécutif du parti d'extrême droite. C'est Le Pen qui décide souverainement de la composition de cette instance. Celle-ci comprend actuellement huit membres : le président du FN ; le délégué général, Bruno Gollnisch ; le secrétaire général, Carl Lang ;