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Libération

Régionales: Bayrou fait monter les enchères.

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Listes autonomes, union avec l'UMP ou patchwork des deux systèmes? L'UDF hésite.
publié le 17 avril 2003 à 22h52

L'UDF se tâte. Après des mois de guérilla avec l'UMP, la formation centriste hésite sur la stratégie à suivre en vue des élections régionales de l'année prochaine. Pour exister durablement, doit-elle présenter partout des listes autonomes au premier tour ? Ou, au contraire, s'assurer un maximum d'élus en négociant la composition de listes d'union avec le grand frère chiraquien ?

Troisième solution, un patchwork qui lui permettrait de se maintenir dans ses régions fétiches (Alsace, Bretagne...) tout en jouant l'union ailleurs, notamment pour conserver leur seule présidence, celle de Rhône-Alpes. Si ce n'est la volonté affichée de perpétuer l'«identité» centriste, ces questions restent pour l'instant sans réponse.

En attendant de rentrer dans le vif des négociations, la grenouille centriste tente de se faire aussi grosse que le boeuf chiraquien. Le 9 avril, quand il est sorti de son tête-à-tête avec Alain Juppé, François Bayrou était remonté comme un coucou. Il s'est immédiatement rendu devant les parlementaires UDF pour leur rapporter l'entrevue. Selon un centriste, l'ambiance de cette rencontre au sommet a été «digne d'une cour d'école».

Popularité. Bayrou aurait voulu faire reconnaître à Juppé qu'il y a bien «deux pôles» dans la majorité. Le patron de l'UMP lui aurait poliment fait remarquer que l'UDF a quand même dix fois moins de députés que l'UMP. Piqué au vif, Bayrou aurait alors évoqué la popularité respective des deux hommes, ce qui n'a pas fait plaisir à Juppé.

Voilà pou