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Libération

Retraites: Fillon sous pression libérale

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Des députés UMP dénoncent une réforme «asexuée».
publié le 17 avril 2003 à 22h52

Sur la réforme des retraites, les libéraux sont aux aguets. Cer tes, ils jurent qu'ils ne mettront pas la pression sur le gouvernement lors du débat parlementaire prévu en juin. Mais ce n'est pas l'envie qui leur manque : dans sa lettre du mois d'avril, le groupe des Réformateurs, qui compte une soixantaine de députés, lâche une violente charge contre «le social-étatisme». Dans son collimateur, François Fillon, le ministre des Affaires sociales, et ses propositions jugées trop modestes. «A l'entendre (Fillon, ndlr), la réforme devrait être gradualiste. On n'abroge pas ! On contourne, on gomme, on rabote ! A ce jeu, la réforme-qui-ne-dit-pas-son-nom s'étiole. C'est le destin du rond dans l'eau qui va par nature s'affaiblissant avant de disparaître. Répétons-le : asexuée, la réforme reste inféconde», affirme le texte.

Ce véritable brûlot contre un membre du gouvernement et, plus généralement, contre le manque d'appétit supposé pour la réforme de l'équipe Raffarin entend rappeler «les engagements pris en juin» par le Premier ministre. Il a suscité la colère de Jacques Barrot, président du groupe UMP, de Matignon et de François Fillon.

Récompense. De quoi calmer les ardeurs de la centaine de députés libéraux regroupés au sein des clubs Génération Entreprise ou des Réformateurs ? Aujourd'hui, ils affirment vouloir s'en tenir, lors du débat parlementaire, à des positions de principe comme «la fin des privilèges» ou «la recherche de l'équité». Jean-Michel Fourgous (UMP, Yvelines), de