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Libération

Retraites : les syndicats s'impatientent.

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Ils appellent à se mobiliser contre les dernières propositions de Jean-Paul Delevoye.
publié le 18 avril 2003 à 22h53

Avis de coup de vent pour le gouvernement. Les premières annonces distillées mercredi et hier par le ministre de la Fonction publique, Jean-Paul Delevoye, sur la partie de la réforme des retraites concernant les fonctionnaires, ont été mal reçues par les organisations syndicales. Le ministre a notamment confirmé un allongement progressif de la durée de cotisation, qui passera en 2008 de 37,5 à 40 ans et annoncé l'instauration d'une décote de 3 % par année non cotisée, en 2008, qui devrait croître ensuite pour converger avec celle du privé, à un niveau encore indéfini. Jean-Paul Delevoye justifie cette mesure comme «incitant les fonctionnaires à aller au bout de leur carrière», et l'allongement comme «un effort juste et nécessaire» qui «permettra de garantir à l'avenir leur niveau de retraite». Le diable étant dans les détails, le nouveau système d'indexation des retraites pourrait se retrouver plus défavorable que dans le privé, puisque les pensions du public ne bénéficieront pas d'une garantie d'augmenter au même rythme que les prix.

Surtout, le ministre se garde bien de communiquer sur les conséquences budgétaires de ses orientations. On sait qu'en l'état, les pensions des retraités représenteront une charge supplémentaire de 1 milliard d'euros chaque année d'ici à 2040. De combien la réforme diminuera cette note, quel partage entre les actifs, les retraités et l'Etat ? C'est le silence total. Ceci explique en partie pourquoi les arguments de Delevoye ont fait un flop chez