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Libération

Le FN renoue avec la lutte des places

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Au XIIe congrès, le clan Gollnisch tente d'isoler Marine Le Pen.
publié le 21 avril 2003 à 22h54

Nice envoyé spécial

Le verdict est tombé hier soir: Marine Le Pen exclue du tiercé de tête. La favorite du président du Front national est arrivée en 34e position aux élections au comité central. Loin derrière le délégué général Bruno Gollnisch, arrivé 1er, et le secrétaire général Carl Lang, 2e. Un score somme toute logique pour les deux hommes qui ont la haute main sur l'appareil du FN. Des résultats confiés hier soir par des responsables des bureaux de vote.

Ce matin, pas question de faire état du mauvais score de la benjamine: Jean-Marie Le Pen fera annoncer les noms des cent membres du parlement du parti, non plus dans l'ordre d'arrivée, mais par ordre alphabétique pour ne pas attiser les divisions. Sage précaution. Car hier, à l'occasion de la désignation de ces membres par les délégués au XIIe congrès du FN, le clan de Gollnisch, successeur potentiel de Le Pen, a lancé une opération «TSM», «Tout sauf Marine», pour tenter de freiner l'ascension de la plus jeune des trois filles du chef. Et les divergences internes ont ainsi secoué toute la journée les couloirs du palais des congrès de Nice.

«Tapis de bombes». Quel ques militants pro-Gollnisch, comme ceux du Var, faisaient ainsi circuler la consigne de biffer le nom de Marine Le Pen sur les bulletins de vote. Une liste désignant une centaine de candidats à faire élire (sur 302 prétendants) s'échangeait sous le manteau. Et on distillait les arguments anti-Marine, accusée d'être manipulée par les médias pour diviser le FN, d