Le Medef trouve que François Fillon fait des cachotteries. Hier, en sortant du bureau du ministre des Affaires sociales, qui achevait ses consultations des partenaires sociaux sur la réforme des retraites, Ernest-Antoine Seillière a critiqué le plan Fillon : «Il y a un certain nombre d'éléments favorables, a admis le patron des patrons, mais il y a aussi, bien entendu, de grandes insatisfactions, notamment du fait que nous n'avons aucune précision sur l'allongement de la durée de cotisation qui est le centre de la réforme.» Le Medef ne digère pas la volonté du gouvernement de reporter en 2008 la décision d'allonger au-delà de 40 ans la durée de cotisation nécessaire pour obtenir une retraite pleine. Il faut «répondre à deux questions simples», a dit Seillière sur un ton comminatoire : «C'est combien de trimestres (supplémentaires, ndlr) et à partir de quelle année ?» Faute de réponses, le Medef menace de ne pas discuter avec les syndicats de la délicate question du maintien dans l'emploi des salariés de plus de 55 ans, ou des dispositifs spécifiques de départ avancés pour ceux ayant effectué des carrières pénibles. Et puis demeure le casse-tête des retraites complémentaires. En janvier 2001, le Medef avait échoué à faire admettre par les syndicats un allongement de la durée de cotisation. Une décision ferme du gouvernement en ce sens lui donnerait des arguments alors qu'une négociation sur ce sujet démarrera en juin prochain. Le Medef critique également le volet public. Cert
Le oui mais de Seillière à Fillon
Article réservé aux abonnés
par Hervé NATHAN
publié le 23 avril 2003 à 22h57
Dans la même rubrique