Le 1er mai, évidemment. Mais aussi le 13 mai et peut-être encore le 25 mai : le printemps s'annonce chaud sur le front des retraites, avec au moins deux journées d'action réunissant l'ensemble des syndicats. Hier soir, six organisations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC, Unsa, FSU) ont appelé «les salariés du public et du privé et les retraités à une journée d'action, de manifestations et de grèves» le mardi 13 mai. Seuls les cadres de la CFE-CGC ne se sont pas joints à cet appel, notamment parce qu'il «laisse en suspens la question du financement des retraites».
Les manifestations du 1er mai puis du 13 mai seront donc quasiment unitaires. Mais les mots d'ordre risquent d'être assez différents sous chacune des banderoles. Chaque syndicat manifestera sur ses propres revendications, Force ouvrière n'ayant pas accepté le projet d'appel commun préparé par la CGT, et que la CFDT était prête à soutenir. Entre le retour aux «37 ans et demi pour tous», revendiqué par Force ouvrière, et la volonté de la CFDT de manifester «pour soutenir la réforme des retraites», on n'est pas loin du grand écart. La CGT, mais aussi l'Unsa, la FSU et la CFTC s'efforceront de faire le lien entre les deux positions extrêmes.
Pour la CFDT de François Chérèque, l'important était de mener une action aussi précoce que possible. Le choix de la date du 13 mai lui convient donc. Elle espère avant la fin du mois de mai obtenir des concessions qui lui permettent de soutenir la réforme des retraites de Jean-Pierre Ra