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Libération
Interview

«Je crains un congrès de surenchères».

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publié le 25 avril 2003 à 22h59

Psychodrame d'avant congrès. Les critiques des minoritaires socialistes contre François Hollande accroissent les tensions au PS alors que les militants commencent lundi à voter pour les motions en présence, à trois semaines du rendez-vous de Dijon. Comme Vincent Peillon qui reprochait «le flou» de Hollande, Marc Dolez et Henri Emmanuelli disaient dans Libération de mercredi tout le mal qu'ils pensent de la manière dont le premier secrétaire du PS s'oppose à la droite. En marge du secrétariat national, cinq responsables proches de Hollande envisageaient de leur répondre par écrit. Avant de se raviser. L'un d'entre eux feint de s'étonner : «Debré dit que le gouvernement va dans le mur et François n'aurait pas le droit de le dire ?» Sur le site Internet du patron du PS, ses fidèles vilipendent ceux qui l'«attaquent (...) plutôt que la droite». Président du groupe à l'Assemblée nationale et partisan de François Hollande, Jean-Marc Ayrault réagit à son tour.

Comment avez-vous perçu les critiques des opposants à François Hollande ?

Ces critiques sont particulièrement regrettables. Empêtré dans ses difficultés économiques et sociales, Jean-Pierre Raffarin se réjouit chaque jour de nos contradictions pour accomplir son projet hyperlibéral. Allons-nous lui prêter la main en tombant dans les surenchères ridicules qui, au final, nous rendent inaudibles ? Rater le congrès de Dijon reviendrait à précipiter le Parti socialiste sur le toboggan du déclin alors que le pays a besoin, non pas se