En douceur, après de longues vacances, Dominique Voynet revient. Elle a fait savoir, le mois dernier qu'elle retrouvait «le goût à la chose publique». Elle l'a confirmé hier, en commentant, avec le député vert Yves Cochet, l'action de Roselyne Bachelot. Après un an à l'environnement, la ministre UMP de l'Ecologie reçoit aujourd'hui ses collègues européens pour un G8 (1). Dominique Voynet a assuré qu'elle s'est tue jusqu'à présent «par souci de la continuité de l'Etat». Mais hier elle a été féroce : elle a constaté que les dossiers dont elle avait la charge, ont cessé d'être des sujets transversaux. «On pérore sur l'environnement, on n'a aucun impact réel sur les décisions. La ministre ne pèse ni sur la politique des transports ni sur les choix fiscaux. Elle reste cantonnée dans son petit réduit environnemental.» Incapable de s'imposer, Roselyne Bachelot est accusée de «cultiver la connivence» avec les lobbies qu'elle devrait combattre.
Sur la chasse, Yves Cochet a regretté que «la priorité est désormais donnée aux affaires de pouvoirs et d'argent plus qu'à la gestion du gibier et de ses habitacles». Le mois dernier, dans une lettre ouverte, Dominique Voynet pointait déjà cette politique qui témoignait «pour l'essentiel du souci de se concilier, à n'importe quel prix, les bonnes grâces des chasseurs».
A la même heure, à Bègles, Noël Mamère tapait sur la politique générale du gouvernement. Un gouvernement «conservateur», «qui veut rétablir l'ordre moral» et qui, au final, «inspi