Ex-ministre délégué à l'Enseignement professionnel, Jean-Luc Mélenchon est, avec Henri Emmanuelli, la tête de file du courant Nouveau monde.
Etes-vous en mesure de constituer une majorité alternative à l'actuelle direction ?
Il y a deux synthèses possibles. Celle du changement qui regroupera notamment les oppositions d'aujourd'hui, avec ceux qui, à l'intérieur du regroupement Hollande, sont prêts au changement. Je pense par exemple à Martine Aubry, à Jean Glavany et à mon ami Julien Dray. Je leur dis : «Osez vous révolter, osez l'alternative !» L'au tre synthèse sera celle de ceux qui se résignent à François Hollande et acceptent que dorénavant, ce sera comme avant parce qu'on ne peut pas faire autrement. C'est le rôle du congrès d'élaborer une de ces deux synthèses. Et une fois qu'elle aura eu lieu, il faudra choisir un premier secrétaire, contrairement à ce que propose la direction qui personna lise aujourd'hui de manière détestable nos débats.
Il y a huit mois, vous avez appelé à «faire feu sur le quartier général». Vous assumez ?
C'était une image qui se voulait piquante pour lever un tabou. A l'époque, cinq mois après le 21 avril 2002, tout le monde avait peur de parler et d'aucuns banalisaient ainsi les commotions du 21 avril. L'impression dominante était que le congrès de Dijon allait être une formalité. Je rappelle qu'en juin, nous avions consacré un conseil national à discuter quasi exclusivement de la position de Laurent Fabius à la direction du parti ! Ma formule visa