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Libération

Peillon-Montebourg: «C'est nous qui menons le débat»

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publié le 26 avril 2003 à 23h01

Airaines (Somme) envoyé spécial

«C'est le dernier meeting, fais-toi plaisir.» Vincent Peillon donne ce conseil à son complice du Nouveau Parti socialiste (NPS), Arnaud Montebourg. Ce vendredi soir, il est au volant depuis trois bonnes heures. En provenance de Paris, il retourne dans son ex-circonscription. Ici, dans la Somme, il avait échoué avec 48 % des voix en juin 2002. Cette fois, il s'agit d'une autre campagne électorale, interne au PS, celle-là. Le duo a fait ses comptes : à eux deux, ils ont visité les 100 fédérations socialistes métropolitaines, rencontré 20 000 militants et sont persuadés d'être en mesure de «faire turbuler le PS». Au fil des kilomètres, ils égrènent les souvenirs : la danse du ventre d'une jeune femme chez Patrick Mennucci à Marseille, la garagiste de Concarneau, Emilie, la secrétaire de la section de Cintegabelle... Peillon cherche sa compil' de Claude François, Montebourg entonne les vieux tubes à tue-tête. Ils se marrent «comme un vieux couple».

«Estomaqué». Ils s'amusent surtout des derniers soubresauts internes à la direction. «Il se produit quelque chose, font remarquer les deux cofondateurs du NPS. Pour la première fois de l'histoire du parti, une majorité sortante composée de la plupart des hiérarques se demande si elle sera encore majoritaire dans trois semaines.» Pour preuve : mardi, au bureau national, Peillon était «estomaqué» du changement de pied de Hollande sur les retraites. Le premier secrétaire a fait siennes les propositions du NP