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Libération

Ecole peu câline après des vacances en Chine

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A Paris, un élève interdit de classe par des parents affolés.
publié le 29 avril 2003 à 23h03

Cela a commencé avant même qu'il ne parte. Il n'est pas encore revenu. Et son cas fait déjà école. Est-ce une nouvelle version du principe de précaution ? Ou le résultat de la mauvaise gestion de l'inquiétude grandissante des parents ? Tout semble avoir commencé lorsque cet enfant scolarisé en CM2 ­ personne ne veut dire son nom ­ à l'école de la rue Corbon, dans le XVe arrondissement de Paris, part en vacances en Chine à Pâques, où sévit la pneumonie atypique. Des parents l'apprennent. La nouvelle se répand.

«Psychose.» Les parents en parlent, l'appréhendent, le font savoir. «Il y a eu une psychose assez monumentale», dit Marie-Laure Henrotte, de la PEEP (fédération de parents d'élèves, «apolitique»). «On a contacté la famille pour que l'enfant ne revienne pas.» C'est vrai. Il y a même une affichette à la porte de l'école ­ très classique, avec sa façade en briques et ses parents qui attendent leur progéniture à côté des barrières, hier soir ­ qui dit : «Suite aux inquiétudes, nous avons contacté la famille concernée qui nous a affirmé que l'enfant ne viendrait pas à l'école en début de semaine. D'autres informations vous seront communiquées dans la journée de mardi.»

Les parents d'élèves ne veulent pas les attendre, les informations. Si l'élève revient aujourd'hui, il ne sera pas bienvenu. «S'ils partent là-bas, en Chine, ils doivent savoir assumer au retour, explique Isabelle, une mère de famille. Il faut prendre ses responsabilités.» Laurence a une petite