Info ou intox ? «Intox» et même tentative de déstabilisation, assure l'entourage de François Hollande. En tout cas, les appels simultanés de Jean-Luc Mélenchon, du Nouveau Monde, et de Vincent Peillon, du Nouveau Parti socialiste (Libération des 26 et 27 avril) au débauchage de Jean Glavany, ont semé le trouble au sein de la majorité du parti. Après avoir fait durer le suspense, l'ancien ministre de l'Agriculture et ex-directeur de la campagne de Lionel Jospin a rejoint en mars, en même temps que Martine Aubry, le rassemblement constitué autour du premier secrétaire. En cas d'absence d'une majorité claire à Dijon, les deux motions d'opposition voient en Glavany (mais aussi en Martine Aubry, voire Julien Dray) le maillon faible de la coalition «hollandaise». Vivant mal de devoir défendre le même texte que les deux anciens ministres de l'Economie, Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius, étiquetés «sociaux-libéraux», il serait, selon certains, susceptible de changer de camp. Alors que le vote des militants a commencé hier dans une quinzaine de fédérations, Jean Glavany répond.
Le Nouveau Monde comme le Nouveau Parti socialiste ont évoqué la possibilité que vous vous détourniez de François Hollande pour construire une majorité alternative. Vous confirmez ?
Sûrement pas ! Je trouve que ces méthodes qui visent à échafauder des complots secrets, à espérer des renversements d'alliance de dernière minute ou à essayer de débaucher relèvent d'un archaïsme terrible. Il est étonnant que