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Régime en vue chez les fonctionnaires

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Bercy pousse à l'économie, l'Education nationale renâcle.
publié le 29 avril 2003 à 23h03

Combien de fonctionnaires ? Quel niveau de dépenses publiques ? Dans les jours qui viennent, le Premier ministre doit trancher ces deux délicates questions. Il doit bientôt envoyer aux ministres concernés les «lettres de cadrage» pour la préparation du budget 2004. Surveillé par la Commission européenne, pour cause de dépassement de la règle des 3 % de déficit en 2002 et 2003, la France doit absolument présenter un budget en règle pour 2004, en juin prochain, lors du conseil économique et financier européen. Donc fermer les robinets.

Aile libérale. Dans ce cadre, le non-remplacement de la moitié des 60 000 fonctionnaires civils partant à la retraite (sur 2 millions environ) prend une allure de test politique. L'aile libérale de la majorité plaide depuis plusieurs semaines pour un affichage clair lors de la présentation du projet de loi de finances. C'est le cas, entre autres, de Pierre Méhaignerie, président (UMP) de la commission des finances de l'Assemblée nationale, et de son collègue centriste du Sénat Jean Arthuis, qui ne perd jamais une occasion de dire : «On aurait déjà dû le faire l'an dernier.» Mais afficher une telle mesure n'est pas si simple pour le gouvernement : au moment où la réforme des retraites est sur le point de déboucher, elle rappellerait fâcheusement la «mauvaise graisse» de la Fonction publique, dénoncée en décembre 1995 par Alain Juppé. Et surtout, une diminution homothétique des effectifs est quasi impossible : compte tenu des priorités gouvernement