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Libération

Croissance : la fin 2002 a été négative.

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publié le 30 avril 2003 à 23h04

C'est une mauvaise nouvelle pour le gouvernement : l'Insee a révisé la croissance au quatrième trimestre 2002. A la fin de l'année dernière, la France était en panne sèche, avec une baisse du PIB de 0,1 %, contre une hausse de 0,3 % envisagé jusqu'à présent. Le pays devrait donc frôler la récession, qui ne devient officielle qu'après deux trimestres consécutifs de baisse. Ce résultat provisoire révélé par l'Insee laisse entrevoir une baisse du nombre d'emplois et donc une hausse du chômage au début de l'année 2003, alors que le gouvernement tablait sur une situation stable. D'autre part, ce ralentissement de la fin 2002 devrait rendre plus aléatoire encore le redémarrage espéré par le gouvernement : dans une analyse publiée aujourd'hui par la Revue française d'économie, Jean-Pierre Raffarin table sur une croissance de 1,3 % en 2003 et espère atteindre un «rythme» de croissance «d'environ 2,5 %» par an d'ici la fin de l'année 2003.

Un mauvais présage n'arrivant jamais seul, l'Insee a par ailleurs révélé, dans son enquête mensuelle dans l'industrie, le pessimisme noir des chefs d'entreprise au regard de leurs carnets de commandes futures. A 59 % d'opinion négatives, c'est même un record de déprime qu'a révélé l'institut. Enfin, les comptes nationaux de 2002 révèlent quelques éléments tout aussi ennuyeux pour le gouvernement : le pouvoir d'achat n'a crû que de 1,5 %, contre 3,7 % en 2001. Résultat : la consommation, qui tient la croissance, s'infléchit à +1,2 % contre +2,1 % en