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Libération

L'âme damnée de Tiberi conserve un oeil sur Paris.

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Bernard Bled se verrait bien candidat pour les municipales de 2007.
publié le 3 mai 2003 à 22h51

La droite s'en serait bien passée. Revoici le «cardinal» Bernard Bled, âme damnée de Jean Tiberi à la mairie de Paris de 1995 à 2001. La même barbichette grise, les mêmes bagues imposantes, et les mêmes airs de conspirateur florentin. Deux ans après la défaite historique de la droite à Paris, il a réuni quelques fidèles, mardi soir, dans un restaurant du XIIe arrondissement. Objectif : préparer la reconquête de la capitale en 2007. Et prendre sa revanche sur Bertrand Delanoë, qui ne l'avait pas ménagé lors de la passation de pouvoirs.

Recaser. Le hic, c'est que Bled est toujours persona non grata au sein de l'UMP. «J'ai voulu adhérer dans le XVIe, raconte-t-il. Mais apparemment, ils ont perdu ma carte. Disons que je suis un militant virtuel.» Il ajoute : «Virtuel, mais pas fictif !» Allusion transparente à l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, dans laquelle il a été mis en examen début mars pour «détournement de fonds publics». Sur ces affaires qui ont pourri la Chiraquie, il regrette que la «tortue gaulliste» n'ait pas fonctionné, à l'épo que, pour protéger le clan Tiberi. Et si ce dernier a finalement réintégré l'UMP, Bled, lui, a dû se recaser au conseil général des Hauts-de-Seine, chez Charles Pasqua. Son obsession ne l'a pourtant pas quitté : devenir un jour maire de Paris.

Tenu à l'écart du parti chiraquien, le voilà contraint de réunir tous ceux qui sont en rupture de ban avec la nouvelle direction de l'UMP départementale. D'où ce sévère état des lieux de